Le système nerveux est un vaste réseau qui relie tous les points de l’organisme au cerveau et inversement. Il se compose :
du tronc cérébral (cerveau, notamment),
de la moelle épinière,
des nerfs.
Il existe deux types de nerfs :
les nerfs moteurs qui partent du tronc cérébral ou de la moelle épinière et transmettent un influx nerveux déclenchant la contraction musculaire (réflexe ou mouvement volontaire),
les nerfs sensitifs qui font le chemin inverse et transmettent une information (interne ou externe) à la colonne vertébrale puis au tronc cérébral (Voir Douleur).
C’est grâce à ce système que le cerveau effectue un « rétrocontrôle » permanent des mouvements du corps (frapper un coup et savoir si le coup a porté ou, dans un autre domaine..., ressentir une démangeaison et se gratter, ou une douleur et se masser).
La base du système nerveux est le neurone. Il en existe 15 milliards dans l’organisme, dont 9 (milliards !) pour le seul cerveau, les autres se trouvant dans la moelle épinière et dans les nerfs. Ce sont les seules cellules du corps humain qui ne se renouvellent pas.
Les neurones assurent la transmission de l’influx nerveux, grâce aux liaisons (synapses) qui relient chacun d’eux à un ou plusieurs autres neurones. Cette transmission est à la fois électrique et chimique. A l’intérieur du neurone, l’influx se propage électriquement. A la sortie du neurone, l’influx électrique provoque la libération d’une substance chimique (un neurotransmetteur, tel que l’adrénaline par exemple) qui provoque une réaction électrique dans le neurone « cible », et ainsi de suite. Il est ainsi possible, en utilisant certaines substances (médicaments, drogues), de jouer sur les neurotransmetteurs et donc de stopper, de réduire ou de modifier la transmission de l’influx nerveux.
Si le nombre de neurones est donné à la naissance, en revanche, leurs liaisons évoluent sans cesse. Toute intensification d’une activité multiplie les connexions entre les neurones concernés. L’entraînement sportif pousse l’organisme à améliorer la transmission de l’influx nerveux vers les muscles le plus souvent sollicités. De nouvelles connexions se créent afin de mieux contrôler le mouvement (nerfs moteurs et nerfs sensitifs) et de mieux mobiliser les apports (respiration, circulation sanguine, etc.).
Dans le cas d’un coup porté, la suite des opérations est la suivante :
les nerfs optiques transmettent l’information sur la localisation de la cible (Voir Coordination sensori-motrice),
le cerveau analyse les informations, choisit le coup à porter et la tactique à adopter pour le porter, puis détermine le moment où le coup va être porté,
les nerfs moteurs déclenchent l’action des muscles,
les nerfs sensitifs « internes » contrôlent en permanence le mouvement de frappe en renseignant le cerveau sur la position des membres,
les nerfs optiques rectifient éventuellement la trajectoire pendant le coup si l’adversaire se déplace,
les nerfs sensitifs « externes » et les nerfs optiques indiquent au cerveau si le coup a porté, et selon quelle intensité.
En fonction de ces informations, le cerveau enchaîne une nouvelle action.