Naïf celui qui croirait que le combattant est un être franc, direct, sincère, incapable de tricher, d’être sournois ou vicieux ! Pour se protéger et pour gérer son combat, le pratiquant doit au contraire mentir et dissimuler en permanence. Rien ne doit transpirer de ses intentions. La surprise étant pour beaucoup dans l’efficacité d’un coup, le combattant a tout intérêt à jouer en finesse, à ruser. Le mensonge sert également à créer l’ouverture (feinte).
S’il est blessé, il doit dissimuler les conséquences de sa blessure. S’il a reçu un choc violent, il doit dissimuler l’impact qu’il a eu sur lui pour ne pas donner l’envie à son adversaire de recommencer... Qu’il soit frais ou épuisé, il doit retourner dans son coin, à la fin de la reprise, d’une même démarche neutre, ni précipitée ni chancelante, qui ne trahisse rien de son état.
Dans la vie quotidienne, surtout en présence d’autres combattants, il est discret sur lui-même, ne révélant rien de ses faiblesses ou de ses forces. Il est fuyant comme l’anguille, se dérobant aux éventuelles saisies. Enfin, il parle peu de sa vie.