Si la question de la moralité se pose aujourd’hui dans toute la société et donc dans le sport, elle apparaît sous un jour particulier en boxe :
Côté combattants
On a dit que la boxe était la seule façon légale de tuer. Cependant on ne compte que cinq décès depuis 40 ans en boxe anglaise, selon Georges Perez, le président de l’association Médecine-Boxe, lequel ajoute que « les boxeurs, dans leur immense majorité hommes de coeur chaleureux et loyaux, sont avant tout des sportifs et non pas des assassins, ils montent sur le ring pour boxer et non pour tuer, la blessure ou le décès doivent être considérés comme des accidents et non comme des agressions ».
Côté supporters
On entend parfois dans le public fuser des ordres tels que « Détruis-le » ou « Tue-le » qui pourraient laisser croire que l’assistance voit dans le combat une mise à mort déguisée en sport.
Tout sport est une représentation de la chasse ou de la guerre. Il est donc logique que le public, qui s’implique dans cette représentation, utilise lui-même des termes de chasse ou de guerre pour encourager les combattants. Bien sot celui qui prend les propos des supporters au pied de la lettre. Plus sot encore celui qui croirait qu’ils n’expriment pas certaines pulsions refoulées...
Côté environnement
La boxe est un sport qui souffre d’être dévalorisé par certaines personnes. Les intellectuels en sont dégoûtés jusqu’à la nausée et les scientifiques préfèrent les quadriceps des coureurs à pied à ceux des boxeurs pieds-poings. Du coup, le champ est libre pour que certains individus douteux s’emparent de ce sport et le polluent.