Depuis toujours, le sport et les médecins se sont donnés la main (Voir Sport). Dans la mesure où la médecine s’intéresse à la fois à la connaissance du corps humain en bonne santé et à la guérison du corps humain malade, un courant hygiéniste l’a amenée (sous couvert de prévention de la maladie) à rechercher les moyens de rendre un corps sain encore plus sain. De là quelques dérapages, certains médecins souhaitant aussi rendre le corps performant du sportif encore plus performant. C’est ainsi que des médecins ont favorisé et favorisent encore la pratique du dopage.
La boxe a posé un problème à la médecine. Selon la conception hygiéniste, le sport était censé donner une « éclatante santé » : des muscles vigoureux, des dents blanches et un air dégagé ! Or, s’il tournait son regard vers la boxe, que voyait le médecin ? Des dents en moins, des rétines et des oreilles décollées, des nez cassés et, pire encore, de graves troubles cérébraux. La médecine passa donc son chemin, dégoûtée, abandonnant à leur triste sort ces boxeurs qui n’avaient décidément rien compris au sport (Voir Guerrier) !...
Heureusement, l’un d’eux, Georges Perez, considéra qu’au contraire, il y avait péril en la demeure et que la médecine devait particulièrement s’intéresser à ce sport et surtout à ceux qui le pratiquaient. Ainsi naquit l’association Médecine-Boxe qui étudie les traumatismes spécifiques de la boxe et préconise les moyens de les prévenir. Les pouvoirs publics s’en sont mêlés et les fédérations doivent faire respecter des règles très strictes d’hygiène et de sécurité.
Les obligations actuelles en matière de médecine sportive et pugilistique sont les suivantes :
pour obtenir une licence le pratiquant doit fournir un certificat de non-contre-indication pour le sport concerné. Les médecins sont invités à ne pas fournir de certificat de complaisance selon le principe que « le sport est fait pour l’homme et non pas pour le sport, et il appartient au corps médical de s’opposer, quand il y a lieu, à certains excès préjudiciables à la santé présente ou à venir de nombreux pratiquants sportifs »,
l’organisateur d’une compétition doit s’assurer de la présence d’une équipe médicale (médecin, infirmiers, secouristes) aussi bien pour les compétiteurs que pour les spectateurs (et certains dirigeants ou accompagnateurs émotifs...),
chaque fédération doit elle-même se doter d’un service médical dirigé par un médecin fédéral national,
les participants aux compétitions doivent subir des examens médicaux selon leur discipline. Un ultime contrôle médical est effectué au moment de la pesée. Rappelons que les participants doivent se présenter sur le ring sans blessures, sans maladies de peau, etc...
le médecin peut à tout moment intervenir sur le ring s’il lui paraît qu’un des combattants est en danger. Il lui est interdit de quitter le bord du ring, sauf appel en urgence dans les vestiaires.
après le combat, le médecin doit vérifier que personne n’a besoin de lui dans les vestiaires.