En France, les activités sportives sont placées sous la tutelle de l’Etat afin de favoriser et de contrôler leur développement.
Cette tutelle s’exerce au sein du ministère en charge du sport.
Dans la mesure où une partie de la responsabilité concernant le sport est décentralisée au niveau des communes, des départements et des régions (notamment pour les équipements sportifs et le sport scolaire), le Ministère de l’Intérieur, qui a la tutelle des collectivités locales et territoriales, intervient aussi dans le domaine sportif - sans parler des missions éducatives et préventives de la police dans ce domaine. Le Ministère de l’Education Nationale, bien entendu, est un des acteurs essentiels de la pratique sportive en France.
Le ministère des Sports gère les différents aspects du sport : formation, équipements, compétitions, relations internationales, relations avec les fédérations, règlements, etc. Il dispose depuis 2010 de relais territoriaux : les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS). Il prend l’avis de différentes commissions ou comités, et notamment du Conseil National du sport et du Comité National Olympique et Sportif Français (C.N.O.S.F.) gardien de l’esprit de Pierre de Coubertin. L’organe essentiel de l’enseignement du sport et de la formation des éducateurs sportifs est l’Institut National des Sports et de l’Education Physique (I.N.S.E.P.). Cette tutelle n’empêche pas une large autonomie donnée aux fédérations et aux associations sportives. Une partie de la puissance publique est transférée à ces échelons opérationnels grâce à deux types d’actes : l’agrément et la délégation, en échange desquels les fédérations et les associations sportives doivent accomplir une mission de service public, respecter les règles de démocratie et de bénévolat, appliquer la réglementation en matière d’hygiène et de sécurité.
Le sport en France est régi principalement par la loi du 16 juillet 1984. C’est à la suite de la déroute des Français aux Jeux Olympiques de Rome en 1960 qu’un plan vigoureux a été mis en place pour développer le sport (formation d’éducateurs, équipements sportifs, etc.). Mais le sport va longtemps être vu en France sous l’angle d’une éducation physique un peu ennuyeuse et d’inspiration militaire, ce qui ne va pas emballer des foules de jeunes et d’adolescents dans un pays qui, déjà, s’intéresse davantage à l’esprit qu’au corps, à l’humain qu’à la performance. En 1975, la conception de l’activité physique évolue et délaisse le principe éducatif au profit du principe sportif. Ouf ! On peut enfin s’amuser...
Aujourd’hui un « Code du sport » réunit l’ensemble des textes législatifs concernant le sport.
De quel ministère relève la boxe pieds-poings ?
La vocation sociale de la boxe pieds-poings a souvent incité les responsables associatifs à considérer sa pratique sous cet angle plutôt que sous celui du sport. La boxe pieds-poings servirait dans les cités de "défouloir" et assurerait ainsi la paix sociale. Le fait est qu’il est plus facile d’obtenir des subventions en mettant en avant la dimension sociale de ces boxes qu’en les présentant comme une pure activité sportive. Les mairies sont sollicitées par une multitude d’associations sportives et les subventions distribuées sont souvent dérisoires. Un conseil municipal, en revanche, aura moins de mal à voter une dotation plus conséquente pour un projet "pugilistique" astucieusement présenté comme rouage de l’intégration…