Il existe différentes procédures pour éviter les coups. On peut en distinguer quatre types selon la distance qui sépare de l’adversaire :
l’esquive, simple décalage du buste, les jambes ne changeant pas de position,
le retrait, décalage du corps, le pratiquant restant dans la zone de frappe,
le déplacement, mouvement plaçant momentanément le pratiquant hors de la zone de frappe,
le recul, mouvement plus marqué que le déplacement, permettant de préparer un coup de pied sauté ou à casser le rythme d’un échange et à obliger l’adversaire à "venir sur son terrain".
la fuite, mouvement tendant à accroître indéfiniment la distance entre soi et l’adversaire pour échapper à ses attaques.
La fuite peut être provisoire ou définitive. Malheureusement, le ring est entouré de cordes, et le fuyard ne peut échapper à l’adversaire ! Il se trouve ainsi en grand danger. La fuite est provoquée par une panique. Le pratiquant veut échapper à l’affrontement, en même temps, il n’y met pas fin en abandonnant. Il se situe mentalement dans un flottement total qui le rend très vulnérable. L’homme de coin peut alors intervenir en jetant l’éponge (Voir aussi Peur). Mais il peut arriver que la fuite ne soit qu’une réaction passagère à un débordement. Le pratiquant se ressaisit et l’affrontement reprend. Mais l’adversaire a marqué un point, et pour peu qu’il reproduise la même situation et que le pratiquant fuie de nouveau, l’issue ne fait plus de doute.
Si les quatre premières procédures constituent des techniques de combat, la quatrième correspond à un désir de se retirer du combat.
C’est la pulsion combative qui fait qu’après l’évitement, le pratiquant revient sur son adversaire (Voir Combativité).