La capacité à supporter les coups est très variable selon les individus. Malgré tout, elle se travaille. L’encaissement est aussi bien une affaire physique qu’une affaire psychologique. On encaisse d’autant mieux un coup qu’on s’y attend. Un coup est donc d’autant plus efficace qu’il surprend l’adversaire.
Quelqu’un qui encaisse bien n’est pas quelqu’un qui neutralise le coup, c’est quelqu’un qui réduit la réaction au choc. Son comportement n’est pas modifié par le coup.
Mais le choc, lui, est bien réel. Un bon encaisseur s’expose donc à un certain danger. Sa capacité à supporter les coups peut l’inciter à s’exposer plus qu’un autre. La répétition des chocs peut atteindre profondément ses capacités physiques sans qu’il s’en rende compte sur le moment. Mais vient le jour où l’accumulation se fait sentir, et comme une goutte d’eau fait déborder le vase, un coup peu violent peut l’anéantir complètement.
Lors de l’entraînement, les coups sont rarement portés à fond. Le pratiquant peut prendre l’habitude de les recevoir, pensant qu’il développe ainsi sa capacité à les encaisser. En fait, il peut prendre de mauvaises habitudes et se retrouver très exposé une fois sur le ring en situation réelle, lorsque les coups sont pleinement portés.
L’encaissement est donc une qualité à condition de ne pas vouloir en faire une technique de combat. C’est un atout à consommer modérément.