Désigne un état dans lequel un individu effectue des gestes simples ou relativement compliqués sans avoir vraiment conscience de ce qu’il fait. L’individu fonctionne comme un automate. On distingue l’automatisme des actes qui sont liés à des réflexes moteurs.
Dans le langage pugilistique, on utilise le terme - généralement au pluriel, d’ailleurs : on dit « des automatismes » - pour désigner un ensemble d’actes volontaires que l’entraînement a rendu aussi « automatiques » que des réflexes.
En fait, le terme exact à utiliser serait celui de synergie (voir cet article), qui désigne la mise au point par le cerveau de programmes qui associent un ensemble de réflexes. En psychologie, le terme d’automatisme désigne un « état mental » et devrait donc être réservé à des décisions que le pratiquant prend (enchaînements de coups ou réponse tactique appropriée à une situation donnée ou encore positionnement) « sans y penser » (Voir Anticipation).
Les gestes que nous effectuons mobilisent le cervelet (siège des automatismes) et le cortex cérébral (siège du contrôle). Le cortex est très vite saturé s’il reçoit un grand nombre d’informations à traiter. Sa tendance naturelle est donc de « déléguer » au cervelet la gestion de la plupart des tâches quand il considère que ces tâches sont accomplies avec un certain degré de performance, à la suite d’une multitude de répétitions.
Les automatismes les plus durables sont ceux qui ne font pas intervenir la vue ou toute espèce de contrôle conscient (Voir Penser). On sait que, dans certaines circonstances, il est vivement recommandé de laisser faire le corps.
En boxe, comme dans d’autres activités, d’ailleurs, on regroupe donc sous le terme d’automatismes aussi bien l’exécution concrète des gestes techniques que les processus mentaux qui déclenchent cette exécution.