L’efficacité du travail musculaire lors d’un effort intense repose sur l’oxygénation du muscle (Voir cet article). En combat, la respiration revêt une importance primordiale car, en dehors des pauses, contrairement à ce qui se passe dans la plupart des sports, le pratiquant a peu l’occasion de reprendre son souffle ou d’inspirer longuement. Les enchaînements de coups peuvent même l’asphyxier. L’entraînement s’attache donc à habituer le pratiquant à une respiration naturelle et continue dans l’effort. C’est le rôle des exercices à la corde ou au sac de frappe, du shadow-boxing et du footing.
La respiration est essentiellement abdominale, par petites expirations brèves. En effet, si la respiration normale sollicite les muscles inspiratoires (élargissement de la cage thoracique), l’expiration s’effectue par relâchement de ces muscles. Lors d’un effort, le processus est inversé : l’expiration doit devenir plus « volontaire » que l’inspiration. Ce sont les abdominaux qui jouent ce rôle.
Lors de l’inspiration, seule une partie de l’air est utilisée par l’organisme. Pour augmenter l’apport en oxygène, il est plus « économique » de respirer plusieurs petites fois qu’un bon coup.
Rappelons que le tabac fixe le gaz carbonique dans les globules rouges et les empêche de s’en débarrasser pour fixer l’oxygène et le transmettre aux différents organes, notamment aux muscles. La cigarette réduit donc le souffle, le nombre de globules rouges transportant l’oxygène étant diminué. Les globules rouges se renouvellent tous les mois environ.