Désigne un individu qui pratique la boxe, qu’elle soit « anglaise » ou « pieds-poings ».
Appellations
Le boxeur « anglais » est aussi appelé pugiliste. En boxe pieds-poings, plusieurs termes sont utilisés pour désigner le pratiquant selon la discipline qu’il pratique :
En Boxe française-Savate, on parle de Tireur.
En Full-Contact de Fuller.
En Kick-Boxing de Kicker ou de Kick-Boxeur.
En Muay Thaï, de "Guerrier" ou, plus modestement, de boxeur thaï (même si ledit Thaï est 100% « bien de chez nous » !). En Thaïlande, le boxeur thaï s’appelle un Naqmuay.
Types de boxeurs
Un certain nombre de termes sont utilisés pour définir les différents types de pratiquants : puncheurs, stylistes, encaisseurs, résistants, endurants, rouleaux compresseurs, mitrailleuses, etc. Sans oublier les droitiers et les gauchers (Voir Stratégie).
Les boxeurs sont classés par catégories de poids et d’âge.
La morphologie du boxeur n’est pas spécifique. La boxe - bonne fille - accepte toutes les tailles, tous les gabarits et toutes les silhouettes. La boxe, d’ailleurs, se fait un point d’honneur à accepter tout le monde tel qu’il est.
Valeurs
Si aucun pratiquant ne ressemble à un autre, il est néanmoins possible de déterminer un certain nombre de valeurs auxquelles les uns et les autres sont attachés à des degrés variables et que la boxe leur permet de mettre en jeu :
le sens de l’honneur,
le goût d’un contact direct, d’une relation simple, d’une clarté et d’une évidence dans le rapport avec l’autre, sans intermédiaire et sans détour,
le refus de se soumettre ou de faire des compromis,
le dégoût de l’injustice, du favoritisme, des fausses valeurs, des artifices,
la difficulté d’exprimer par des mots des émotions qui s’activent dans les profondeurs sensibles de l’être,
la perception du monde comme le terrain d’un combat permanent entre des forces opposées,
le désir, en s’exposant au maximum physiquement, de se dissimuler au maximum psychologiquement (utiliser le corps et la tenue/uniforme comme camouflage),
la très grande valeur attachée à l’effort, à la souffrance, au travail sur soi, comme facteurs de progression,
le désir d’exclure (ou de réduire au maximum) le hasard dans l’évolution de la vie,
la conviction que l’individu est seul maître de son destin,
le goût de la ruse,
le désir de connaître l’autre profondément, immédiatement et authentiquement,
le souci de ne pas vivre « dissocié », c’est-à-dire coupé de la nature,
la recherche de sensations fortes, d’un vécu « plein », d’un affichage clair et très marqué de son personnage (pas forcément de son être réel),
le désir d’identifier sans ambiguïté les forces hostiles à l’individu,
l’attachement aux principes fondamentaux qui différencient le sexe masculin du sexe féminin.
Dans l’esprit du boxeur, ces valeurs dessinent les contours d’une identité masculine idéale et d’un rapport idéal entre les hommes. D’une manière générale, on peut dire que le boxeur exprime sur le ring, au moment du combat, un certain nombre d’aspects de la dimension humaine auxquels il est attaché. Mais, à l’inverse, l’apprentissage de sa discipline l’amène aussi à exprimer dans son comportement quotidien des valeurs acquises sur le ring. Ce qui fait que le boxeur, plus sans doute qu’aucun autre sportif, incarne totalement son sport et que son sport l’incarne totalement.