Une des trois cibles de la boxe pieds-poings, excepté en Full-Contact, où les coups ne sont autorisés qu’au-dessus de la ceinture. Les jambes reçoivent les coups de pied, et aussi les coups de genou.
On peut frapper sur les quatre côtés : face avant (antérieure), face arrière (postérieure), face extérieure et face intérieure.
Musculation
La musculation des jambes n’est pas aisée. Pourtant, celle du muscle extenseur du genou, celui qui permet à la jambe de se déplier vers la cible, est essentielle. Elle se travaille au sac de frappe, en portant éventuellement un poids (lest) autour de la cheville.
Une attention particulière est également apportée à la musculation des abducteurs, ces muscles qui prennent appui sur la hanche et permettent d’écarter la jambe vers l’extérieur. A l’inverse, des exercices d’étirements sont pratiqués pour « détendre » et parfois même « dénouer » les muscles adducteurs - antagonistes des abducteurs - qui, eux, maintiennent les deux jambes rapprochées et sont contractés en permanence (heureusement pour notre station debout !), mais contrarient les mouvements vers l’extérieur.
Enfin, le travail au sac permet de fortifier (de blinder, même) les tibias, qui sont le point le plus sensible de la jambe (avec le genou) et qui, bien que non considérés comme une « arme », interviennent dans la frappe de certains coups de pied (les circulaires) dans les disciplines autres que la Boxe française-Savate. C’est la raison pour laquelle les pratiquants portent parfois à l’entraînement (et en compétition en Full-Contact) des protège-tibias.
Jambe avant ou arrière, jambe d’appui
Les coups de pied sont généralement portés avec la jambe « arrière », celle située en retrait dans la position de garde initiale. C’est en principe la jambe gauche pour les gauchers ou la jambe droite pour les droitiers. La jambe avant sert le plus souvent de jambe d’appui et de jambe pivot dans les coups de pied simples portés avec la jambe arrière.
Mais les circonstances du combat ou l’exécution de coups de pied combinés (retournés et/ou sautés) peuvent amener le pratiquant à inverser ces principes (frapper avec la jambe avant ou utiliser la jambe arrière comme appui, par exemple dans les esquives, ou comme pivot).
Tactique
Les jambes ne comportant pas de points vitaux, aucun adversaire n’a jamais espéré mettre K.-O. son adversaire en frappant ses jambes...! En fait, les coups portés aux jambes visent essentiellement à saper les bases de l’adversaire. Ils peuvent soit le faire chuter soit rendre plus difficiles ses recherches d’appui ou ses déplacements. Il en résulte un affaiblissement qui rejaillit sur l’efficacité de l’ensemble des techniques que l’adversaire souhaite mettre en œuvre.
Comme les bras, les jambes ont un rôle défensif. Sauf en Boxe française-Savate, elles permettent de bloquer certains coups de l’adversaire avant qu’ils n’atteignent une cible plus élevée, donc plus vitale.