Une des situations qui permet de déclarer un pratiquant perdant, et donc son adversaire vainqueur. L’homme de coin, voyant que son combattant est manifestement inférieur à l’adversaire ou est blessé sérieusement et s’expose inutilement, lance sur le ring la serviette du soigneur.
Ce geste vient de ce que l’homme de coin est censé être muet pendant le combat et donc ne peut pas indiquer oralement à l’arbitre que son boxeur "abandonne". De toute façon, même s’il était autorisé à parler, il n’est pas certain que l’arbitre, très concentré sur le combat, entendrait ses paroles dans le brouhaha général ou, s’il les entendait, qu’il les lui attribuerait à coup sûr. Le jet de la serviette est donc un signe clair. Il est de plus définitif, la serviette ne pouvant être reprise comme pourrait l’être une parole. L’homme de coin ne peut en effet pénétrer sur le ring sans autorisation de l’arbitre.
En compétition amateur, l’entraîneur jette la serviette très vite, dès qu’il sent que la défaite de son combattant ne fait plus de doute. Mais le pratiquant peut penser qu’il est capable de "remonter la pente". L’enjeu ne vaut cependant pas qu’on le laisse affronter ses illusions.
En combat professionnel, l’abandon est moins fréquent. Le professionnalisme impose au boxeur d’effectuer sa prestation jusqu’au bout. Seule une raison majeure peut l’amener à se retirer prématurément du ring.