Terme des arts martiaux désignant des « combats imaginaires » où le pratiquant exécute seul et dans le vide, face à un adversaire imaginaire, des enchaînements de techniques (attaque et défense) afin de perfectionner ses gestes.
Le kata exprime la dimension spirituelle des arts martiaux. Dans la mesure où le combat est avant tout sur soi-même et où il est interdit de porter pleinement les coups, la présence d’un adversaire (ou partenaire d’entraînement) n’est pas nécessaire. L’adepte peut donc parfaire sa technique seul, même en dehors du Dôjô. Ainsi s’ouvre devant lui la Voie d’un développement personnel. Le kata lui permet de comprendre ce qu’est la vraie nature de l’autre.
Il faut avoir présent à l’esprit que, dans la philosophie asiatique, le monde extérieur est une illusion entretenue par nos désirs. Le fondement de l’être est son âme, laquelle est immortelle. Cette âme se réincarne régulièrement car des désirs l’attachent au monde terrestre. Cette philosophie prône le détachement, l’absence de désir, pour mettre fin à la roue du karma, à la chaîne douloureuse des réincarnations. Détachée des désirs terrestres, l’âme est libérée. Pour un Oriental, porter pleinement des coups lorsqu’aucune circonstance ne le réclame (légitime défense), c’est accorder une importance excessive à l’illusion au détriment de la seule vérité, qui est intérieure.