Ce terme regroupe un ensemble de disciplines où deux adversaires s’affrontent dans le but de se dominer physiquement soit en se portant des coups soit en se neutralisant.
Les principaux sports de combat sont :
les arts martiaux,
la boxe anglaise,
la boxe pieds-poings,
la lutte,
le catch,
l’escrime.
On établit habituellement une distinction entre les arts martiaux et les sports de combat. Les arts martiaux de tradition sont en effet conçus comme une philosophie du corps et de l’esprit et ne se pratiquent pas dans un esprit de compétition avec l’autre. Ils ne sont donc pas à proprement parler des sports, même si, sous l’influence occidentale, ils ont évolué récemment dans cette direction.
On peut classer les sports de combat en trois grandes catégories :
les sports de combat reposant sur le corps à corps avec saisies, projections ou immobilisations (judo, aikido, lutte, catch, etc.),
les sports de combat utilisant les armes naturelles du corps pour frapper des coups (karaté, kung-fu, kempo, boxes, etc.),
les sports de combat utilisant des instruments pour blesser, tels que sabre, épée, bâton, fléau, notamment (Escrime, Nunchaku, etc.).
On appelle également sports de contact les deux premières catégories de pratiques.
Caractéristiques communes
Les sports de combat sont la transposition de situations d’affrontement réelles (combat rapproché en temps de guerre, bagarre de rue, duel, résistance à un ennemi armé, etc.).
Compte tenu du réalisme de la situation qu’ils mettent en jeu, ce sont des activités à haut risque, aux techniques parfois mortelles, qui se pratiquent donc soit en ne portant pas les coups (esprit des arts martiaux de tradition), soit en portant les coups avec des protections, soit enfin en ne poussant pas les techniques à l’extrême.
Les combats ont lieu le plus souvent en intérieur et les pratiquants s’affrontent dans un espace limité (tapis, ring, podium de l’escrime, etc.) sous le contrôle d’arbitres et de juges qui désignent le vainqueur et le perdant.
Origines
Leur origine se perd dans la nuit des temps ; ils sont certainement aussi anciens que l’homme comme l’attestent les témoignages que nous possédons sur les activités de nos ancêtres préhistoriques. C’est ce qui leur donne un statut sportif un peu à part. Ils sont comme hors du temps, à la fois archaïques et éternels. Leur histoire est moins marquée par une évolution significative de leurs techniques que par le souci de les rendre de moins en moins dangereux sans rien leur ôter de leur violence.
Principes
Ils reposent sur des principes fondamentaux de la condition humaine et du monde physique : ils représentent la lutte éternelle du bien et du mal, du Yin et du Yang (affrontement des opposés, dualisme de l’univers, jeu des énergies positives et négatives).Ils s’appuient sur la maîtrise volontaire de phénomènes situés en dessous du seuil de la conscience : mobilisation de l’énergie vitale, anticipation des intentions de l’adversaire, utilisation tactique et stratégique de réflexes et d’automatismes physiques et mentaux.
Ils suscitent de ce fait des polémiques entre ceux qui ne voient que le déploiement des pulsions inconscientes et ceux qui insistent sur le contrôle permanent de ces pulsions, lequel ferait la noblesse de ces sports. Leurs détracteurs voient en eux l’expression d’une primitivité, d’une instinctivité quasi animale (Voir Instincts).
Pourtant, les adeptes des sports de combat sont très souvent des individus calmes, non violents, équilibrés. Sans doute parce qu’ils ont su, à travers leur pratique, échapper à la « dissociation », c’est-à-dire à la perte de contact entre la conscience et l’inconscient. Ils incarnent en quelque sorte l’homme debout, assumant les contradictions de la nature humaine (mi-ange, mi-bête) et ses aspirations opposées (guerre et paix).