Espace carré de 5 à 7 mètres de côté entouré de 3 ou 4 rangées de cordes espacées de 30 à 40 centimètres. Deux coins sont dits "neutres", les deux autres sont occupés par les combattants (coin rouge et coin bleu). Le ring est généralement surélevé.
Historique
L’histoire du sport est marquée par la volonté de limiter l’espace de la pratique. Au Moyen-Age, les jeux de balles ou tournois se déroulaient dans tout le village, dans les champs, et jusqu’au village voisin. L’aire de jeu était infinie (On retrouve cet esprit actuellement dans les courses cyclistes telles que le Tour de France). Il était difficile dans ces conditions de mettre en place des règlements très stricts. On a donc délimité des zones de pratique sportive.
En boxe, les paris étaient très nombreux et très importants. Et les spectateurs avaient souvent tendance à se mêler aux combattants pour les encourager de près... ou peser sur le résultat final. D’où l’idée d’installer des cordes qui limitent le déplacement des combattants et interdisent à toutes personnes autres que les deux adversaires et l’arbitre de pénétrer dans cette aire de combat.
Le ring doit son nom (qui veut dire « anneau » en Anglais) au fait qu’à l’origine les cordes étaient tenues par les spectateurs qui formaient un cercle autour des combattants.
Carré
Symboliquement, le monde physique est représenté par un carré. La totalité du monde physique peut en effet être représenté par le chiffre 4 : les quatre éléments (terre, eau, air, feu), les quatre points cardinaux, les quatre saisons,...
Le carré s’oppose au monde céleste qui est, lui, représenté par un cercle. On retrouve ces symboles dans ce qu’on appelle le carré islamique. Un des côtés de ce carré (le côté supérieur) est en fait un arc de cercle, pour bien montrer la présence du spirituel dans le matériel. L’homme s’inscrit dans un carré (voir le dessin de Léonard de Vinci utilisé comme logo de la société d’intérim Manpower). C’est le même symbole que l’on retrouve dans la croix du Christ des chrétiens. Le crâne est censé représenter en l’homme la voûte céleste, car on considère que l’homme est une représentation en miniature (microcosme) de l’univers (macrocosme). Ce qu’on appelle la la quadrature du cercle désigne la démarche (désespérée ?) pour tenter de faire coïncider le royaume terrestre (le carré) et le royaume céleste (le cercle).Le carré, du fait qu’il représente le monde physique, est associé à l’idée de limitation (par rapport aux possibilités infinies de l’esprit libéré de la matière). Ce qu’on retrouve bien dans le ring. L’homme combat dans un carré et ne peut sortir de l’espace délimité par les cordes.
Cet élément, ajouté à d’autres (Voir K (Lettre), Opposé), montre à quel point la boxe est une représentation de la condition humaine dans ses aspects les plus essentiels (sa confrontation au ciel).
Monter sur le ring
Pour des raisons sociologiques, la boxe pieds-poings attire plutôt les jeunes issus de milieux défavorisés. La dureté des situations quotidiennes fait naître en eux le désir d’évacuer une rage intérieure et en même temps cette dureté les conduit à mieux accepter que d’autres l’idée de monter sur le ring et de prendre des coups.En cela, la boxe n’est pas un sport comme les autres. Entrer sur un terrain de football, sur un court de tennis, sur une piste d’athlétisme, n’est pas susceptible de provoquer les mêmes blocages psychologiques que monter sur un ring. Le lieu où se pratique le sport est relativement neutre et permet au sportif de tourner presque intégralement son attention sur le perfectionnement de ses gestes techniques et la gestion de ses ressources physiques. En boxe, non.