Le nez est une sorte d’auvent, un peu comme un parapluie ou, mieux, comme un store, installé au-dessus d’un trou, la fosse nasale. L’armature de cet auvent est constituée par un os et un cartilage formant une cloison qui séparent les deux narines. Cette cloison ne repose pas sur grand-chose, si bien qu’un choc assez rude peut l’enfoncer, l’écraser, la casser ou la dévier.
La frappe répétée de coups de poing à la face provoque inévitablement ce genre de problème. C’est surtout le cas en boxe anglaise, où la plupart des coups sont portés à la tête et de face. En boxe pieds-poings, les coups sont répartis sur l’ensemble du corps et frappent souvent de côté. Le nez subit donc moins d’agressions.
En fait, les traumatismes du nez ont surtout des conséquences sur la respiration. En effet, à cause du protège-dents notamment, la respiration au cours d’un combat est exclusivement nasale.
Traumatismes du nez
Les principaux traumatismes du nez sont les suivants [1] :
Saignement de nez. A la suite d’un choc, certains vaisseaux sanguins éclatent. Le sang se met alors à couler en abondance. Cela occasionne une gêne respiratoire importante. Le sang peut être avalé, ce qui peut provoquer des vomissements. Il est conseillé de baisser la tête (ne jamais la relever), et de pincer le nez une dizaine de minutes, le temps que le saignement cesse. En combat, on bouche la narine avec un coton, ce qui n’est pas vraiment idéal. On voit d’ailleurs des pratiquants se débarrasser de leur protège-dents pour mieux respirer.
Fracture du nez. En plus de l’hémorragie, la fracture du nez pose un problème de taille : les voies respiratoires sont bouchées. Il faut donc veiller à les dégager. L’hémorragie doit être traitée comme on vient de la voir pour le saignement de nez. Il n’est pas nécessaire d’immobiliser la fracture du nez en urgence.