La lettre K apparaît souvent dans l’univers martial. On la trouve dans karaté, dans kempô, dans kata, dans kick, dans K.-O., dans Kick-Boxing, dans kento, dans kakato et surtout dans la notion d’énergie vitale, le ki.
On peut même aller plus loin en observant la forme de cette lettre : une barre bien droite, une jambe en avant, un bras en avant. Voilà qui ressemble beaucoup à la position de garde... Le dessin de la lettre est très anguleux, très sec, ce qui correspond bien à la vivacité, à la netteté, à l’efficacité des coups en karaté... et en boxe.
En numérologie (la science des nombres qui décrit également la symbolique de chaque lettre), le K est défini comme une lettre composée de trois entonnoirs. L’un capte les énergies qui viennent du haut, un second capte les énergies qui viennent de la terre. La synthèse de ces deux types d’énergie s’effectue au milieu (au niveau du plexus solaire, la zone sensible de l’être humain). Le troisième entonnoir, à l’horizontale, joue le rôle de diffuseur, un peu comme un haut-parleur, de la synthèse des deux énergies réalisée au centre.
Nous sommes là au coeur du mystère de la boxe pieds-poings. Que se passe-t-il exactement sur un ring, si l’on s’efforce d’oublier ce que nos yeux voient, ce que nos oreilles entendent ? Ce sport repose sur la maîtrise des énergies vitales qu’il s’agit d’aller chercher au cœur de soi-même, de réveiller pour qu’elles se manifestent dans le coup porté. Où se trouve cette énergie qui est ainsi « diffusée » (par le troisième entonnoir) ? Dans le ventre, justement. A un jeune boxeur qui débute, l’entraîneur dit souvent : « Monte sur le ring et montre-moi ce que tu as dans les tripes ».
Les pratiquants savent que, lorsqu’ils sont sur le ring, il se passe entre eux et le sol quelque chose d’intense. Si l’on insiste autant sur la notion d’appui, c’est parce que l’énergie envoyée par l’adversaire au moment du coup aura d’autant moins de conséquences physiques sur celui qui la reçoit qu’il sera en contact avec le sol. L’énergie qui jaillit de la terre chez l’adversaire ne fera que passer par lui et retournera, par ses pieds, à la terre.
On est frappé (c’est le cas de le dire !) de voir à quel point les boxeurs sont calmes en dehors du ring, et quelle énergie ils sont capables de montrer dès que le combat commence. Cela signifie que cette énergie est à notre disposition. Mais il faut aller la chercher, l’appeler, la mobiliser, la faire apparaître, la manifester. Sans quoi, la planète serait un astre mort, personne ne songeant à exploiter ce qu’elle contient dans ses profondeurs. Le monde serait comme ces volcans endormis... comme ces Dragons qu’il faut aller défier pour qu’ils crachent leurs flammes.
Pour faire venir cette énergie endormie, il faut taper (Voir Martèlement). Ainsi l’énergie du monde vient à nous, comme on réveille un dormeur.
Les salles d’entraînement des cités sont des lieux d’énergie. Et cette énergie ne profite pas qu’à ceux qui pratiquent. Elle profite, de façon invisible, à toute la cité. La salle est comme un puits, par lequel les boxeurs font monter l’énergie pour tout le quartier. Il n’est pas question ici d’animation, mais bien d’énergie, qui se diffuse secrètement dans tout l’environnement. C’est en quoi les boxeurs ont une mission à accomplir (Voir aussi Motivation).