La boxe en général est considérée comme l’un des sports le plus gros consommateur d’énergie (seule l’haltérophilie la surpasserait).
L’énergie humaine a trois origines :
l’une, matérielle, provient d’une part de l’air que l’on respire et d’autre part de l’alimentation, ces deux éléments étant distribués dans tout le corps par le sang.
la seconde, mentale, provient de la charge émotionnelle des « affects » qui mobilisent un individu (sentiments, émotions, complexes, etc...)
la troisième source d’énergie provient de l’univers. Pour ainsi dire, elle inclut les deux précédentes, les relie et les engendre...
Cette triple origine rejoint la traditionnelle décomposition de l’être humain en trois aspects : le corps, l’esprit et l’âme. La manière d’acquérir l’énergie diffère selon l’un ou l’autre de ces aspects. L’alimentation est l’énergie qui consomme le plus... d’énergie pour être obtenue (aller faire ses courses, aller à la chasse, à la pêche ou à la cueillette...) et pour être utilisée par l’organisme (digestion). La disposition de l’énergie psychique (créatrice ou destructrice) suppose elle aussi un effort, mais de moindre importance. Quant à la troisième source d’énergie, l’univers, elle est au contraire censée s’obtenir sans effort, par la méditation et le vide intérieur.
D’où vient l’énergie de l’univers ?
Personne n’en sait rien (on parle d’un « souffle divin »), mais chacun peut constater que le soleil brille, que la terre, subissant son attraction, tourne autour et que, sur la terre même, des forces extrêmes opèrent, force de la mer, du vent, des plaques des continents, et surtout, énergie vitale. Toutes les formes vivant à la surface de la terre déploient une énergie considérable pour se maintenir en vie et pour se multiplier. Au coeur de l’atome, les différents éléments de la matière visible sont eux-mêmes "tenus" entre eux par une énergie si considérable qu’elle est utilisée dans les bombes atomiques ou, plus pacifiquement, dans les centrales électriques.
Comme nous faisons nous-mêmes partie de la nature, et donc de l’univers, il est aisé de comprendre qu’au-delà de l’absorption de notre "pain quotidien" une énergie nous anime dans les profondeurs (Voir aussi Sexualité).
Le Yin et le Yang
Dans la tradition orientale, on a coutume de considérer que l’animation de l’univers vient de l’interaction de deux énergies opposées (ou complémentaires), le Yin et le Yang. Cette notion ne recouvre pas celle du Bien et du Mal occidental, qui porte un jugement de valeur sur ces énergies. Ainsi, une force destructrice n’est pas nécessairement négative si elle permet d’éliminer l’ancien ou l’inadapté et d’ouvrir une nouvelle voie.
Le Yang est censé être le pôle positif. On y associe certains caractères : le masculin, l’actif, le lumineux, etc... Le Yin est censé être le pôle négatif. On y associe le caractère féminin, la passivité, l’obscurité, etc...
Ces énergies sont "pures" (sans contenu). Elles nous traversent l’une et l’autre à tout instant. Mais, nous traversant, elles animent nos états d’esprit du moment, notre vécu, une situation particulière, etc... comme un doigt fait vibrer une corde de harpe ou de guitare. De sorte qu’elles influent selon un dosage particulier (une proportion plus ou moins grande de Yang par rapport au Yin).
Le principe de base est qu’en permanence, ces énergies se transforment en leur opposé. Tout change éternellement. L’univers est instable. Toute chose naît, croît, puis décroît et meurt, et renaît encore sous une autre forme... Ce mouvement perpétuel n’empêche pas l’équilibre. Tous les éléments de l’univers tendent au contraire vers l’équilibre. Quoi que vous pensiez, éprouviez ou fassiez, vous provoquez aussitôt la pensée, l’émotion ou l’acte inverse. La réaction sera d’autant plus forte que l’impulsion originelle aura été excessive. Le fonctionnement de l’organisme est lui-même géré par l’action d’hormones agissant en sens contraire pour maintenir un équilibre. Tenir son bras tendu immobile suppose que les muscles antagonistes (principalement le biceps et le triceps) fonctionnent en même temps. Il n’existe donc pas à proprement parler de "repos".