Sport de combat où deux adversaires de même catégorie de poids se frappent à coups de poing exclusivement, dans un espace carré (ring) délimité par des cordes.
L’adjectif « anglaise » est aujourd’hui accolé au terme « boxe » pour différencier la boxe d’origine anglaise des quatre disciplines pieds-poings qui ont repris ses techniques de coups de poing et les principes généraux de la compétition. Lorsqu’un pratiquant de la boxe pieds-poings utilise avec art et efficacité ses poings, on dit qu’il a une bonne « anglaise ». De nombreux pratiquants de la boxe pieds-poings viennent de la boxe anglaise, et y retournent (en parallèle), pour parfaire leurs techniques de poings.
Le boxeur « anglais » est torse nu et porte un short, des gants, une coquille et des chaussures.
Historique
Ce qu’on appelle la boxe anglaise fut à l’origine un pugilat (Voir cet article) où tous les coups étaient permis (coups de bâton, arrachage des cheveux, morsures, etc...). Mais, au XVIIIè siècle, un de ces "boxeurs" d’avant l’heure, James Figg, connut un certain succès dans ces affrontements souvent mortels en donnant la préférence aux coups de poing sur les autres formes d’attaque. Cette technique fit école. Mais, trop dangereuse, la boxe fut interdite.
Plus tard, un autre champion, Jack Broughton, pour pouvoir pratiquer son sport favori (et aussi parce qu’il était très affecté par la mort d’un de ses adversaires), décida d’édicter quelques règles. Il délimita notamment un "carré" en dehors duquel il était interdit aux pratiquants de se frapper (et aussi peut-être aux supporters de se mêler au combat...!). Il faut dire que la "boxe" d’alors faisait l’objet de paris et que les parieurs mécontents de l’issue d’un match transformaient souvent la "réunion" en bagarre générale. Il instaura le port de gants, et décida que la bourse des boxeurs serait fonction des recettes et non des paris... Mais certains organisateurs tenaient à ces paris "juteux" et la "boxe" entra dans la clandestinité...
À l’époque, les combats étaient encore proches de la lutte, même si les prises en dessous de la ceinture n’étaient plus autorisées.
Quelques grands champions, dont Daniel Mendoza, au début du XIXè siècle, mettent en valeur certains « coups » qui vont constituer la « boxe de style », le « noble art ». La "boxe" suit les émigrants aux États-Unis...
Mais les combats sont toujours affectés par les tricheries, les combines, les arrangements, et les morts. En 1866, un journaliste, Graham Chambers, rédige quelques règles qui constituent l’essentiel de la boxe anglaise d’aujourd’hui (ring de 7,20 m de côté, durée des reprises limitées à 3 minutes séparées par des pauses, catégories de poids, "comptage" de l’adversaire à terre pendant 10 secondes avant qu’il ne soit déclaré vaincu, etc). Le marquis de Quennsbury, plus connu que le journaliste, use de son influence pour imposer ces règles. De sorte qu’en 1891, la boxe est de nouveau autorisée. L’Amérique adopte les mêmes règles.
C’est au début du siècle que la boxe anglaise fait son apparition en France en tant que telle (puisque la boxe française lui avait emprunté dès 1830 les techniques de coups de poing). C’est un Suisse, Franck Erne, qui la fait connaître après une brillante carrière aux États-Unis. Elle supplante rapidement la boxe française davantage conçue selon la formule de l’« assaut ».
Le premier champion fut Georges Carpentier qui, à peine âgé de 18 ans, devint en octobre 1911, à Londres, champion européen des mi-moyens.
Caractéristiques
La boxe anglaise doit sa dureté en partie au fait que les adversaires se font face en permanence tout au long du combat. La boxe pieds-poings, au contraire, offre la possibilité de prendre du recul pour porter des coups de pied, ou même de tourner le dos à l’adversaire pour porter certaines techniques (coups de pied retournés).
Bien qu’il soit possible de frapper sur toute la zone se trouvant au-dessus de la ceinture, la cible privilégiée de la boxe anglaise est la figure.