La boxe pieds-poings par Christian Julia

Surnommé le "Bûcheron hollandais", Peter Aerts a remporté trois fois le K-1, le grand tournoi japonais de boxe thaïlandaise (94-95-98). Il a notamment battu Jérôme Le Banner. Il domine largement la catégorie des poids lourds en boxe thaïlandaise.

Fabrice Allouche est un combattant de boxe thaïlandaise connu pour avoir été 4 fois champion d’Europe puis d’Amérique du Nord (1998) et vice champion du monde en 1998. Il est également un des rares champions français à avoir accédé au titre ultime de champion du monde de kick-boxing pendant 4 ans d’affillée de 1997 à 2000. Formé par le grand champion de karaté et pionnier de la boxe thaïlandaise en France Roger Paschy, dans le club du yamatsuki Paris 11è, il continuera sa carrière sous les couleurs du Derek boxing de La Courneuve. Son style atypique, sa vaillance et sa bravoure hors du commun en ont fait un des meilleurs combattants de son époque. Il fait partie de ces premiers Français à être allés chercher les Thaïlandais sur leur terrain comme en 1989 au Rajadamoern Stadium à Bangkok contre le grand boxeur Pepsi, champion de Thaïlande. Fils du speaker des réunions de boxe de Canal plus, Daniel Allouche, Fabrice était prédestiné à cette carrière de champion.

A n’en pas douter, Dany Bill est le meilleur boxeur de muay thaï français et le meilleur mondial dans sa catégorie. Il a effectué une bonne partie de sa carrière en Thaïlande. Aujourd’hui, on le voit plus souvent en France. Avec Ramon Dekker, il est le champion occidental que les Thaïlandais respectent le plus.

Redouane Bougara était lancé dans une brillante carrière sportive lorsque la mort est venue le chercher, le 3 janvier 1998, à l’âge de 25 ans. Ce jour-là, au Great Western Forum de Los Angeles, il rencontrait pour une belle le Kirghize Malik Barbashev. Arrêté par l’arbitre à la 11ème reprise après une série de coups de poing de son adversaire, Bougara avait quitté le ring normalement. Puis, dans les vestiaires, il s’était plaint de nausées et avait perdu connaissance. Transporté au Daniel Freeman Memorial Hospital, il fut opéré au cerveau à cause d’une hémorragie cérébral et décéda quelques heures plus tard.

Le 7 février 1998, tous les grands noms de la boxe pieds-poings lui rendaient hommage à Cergy-Pontoise. La cause de sa mort n’est pas encore clairement établie mais il semble qu’une succession rapide de combats très durs soit à l’origine de ce type de décès, heureusement rarissime.

"Monsieur 100 000 volts" de la boxe pieds-poings, Kamel Chouaref a mis toute son énergie au service d’une discipline qu’il a portée à un haut niveau de perfection. Après un parcours éblouissant en boxe française où il a battu le record de titres, il a arrêté cette discipline après deux défaites face à Johnny Catherine et a ensuite boxé en kick-boxing où il a très vite conquis un niveau mondial.

"La Gamine", alias Nadia Debras, est partie en flèche. Après un début en boxe française (elle fut championne de France senior en 1994), elle est passée professionnelle en kick-boxing et a atteint très vite la plus haute marche du podium. Elle oriente désormais sa carrière en boxe anglaise où elle a récemment décroché le titre de championne du monde.

Légende vivante de la boxe thaïlandaise, le Hollandais Ramon Dekkers fut le premier occidental à damer le pion aux Thaïlandais dans leur propre discipline et sur leur propre terrain. Il est considéré en Thaïlande comme un Dieu vivant...

Il fut le premier boxeur pieds-poings médiatisé, et ceci grâce à son contrat avec Canal Plus. Enfant chéri du promoteur Sami Kebchi avec qui il entretint des relations tumultueuses, il a été l’un des tout premiers Français à conquérir des titres mondiaux en boxe thaïlandaise. Il est aujourd’hui l’ami intime de Jean-Claude Van Damme et se tourne vers le cinéma.

Technicien et styliste, El Hakimi applique en combat un des fondamentaux du noble art qui est de "toucher sans être touché". Rarement marqué au visage à l’issue de ses combats, il esquive beaucoup. Son point fort est l’anglaise. En parallèle du full il est licencié du célèbre club d’anglaise de Conflans-Sainte-Honorine, dirigé par le regretté Roger Thorel. Ce coach voit tout de suite en lui une carrière pro en anglaise mais El Hakimi préfère une carrière en full. Il met souvent les gants avec Khalid Rahilou jusqu’à ce que celui-ci obtienne son titre européen et change de club. Lors de son championnat du monde pro W.K.C., Philippe Gonzalez écrit dans Uppercut en septembre 98 une phrase fameuse qui peut résumer sa carrière : "El Hakimi vole comme un papillon, pique comme un frelon" à cause de ses déplacements, de ses esquives et de la puissance de ses coups. Il a combattu des Russes, des Ukrainiens, des Yougoslaves, des Kazakh, des Ouzbeks et presque toutes les nationalités de l’Europe occidentale. Il a fait partie de l’équipe de France menée par Dominique Valéra.

Les passionnés de boxe française comptaient beaucoup sur ce fleuron de leur discipline pour faire la démonstration que la boxe française était supérieure aux autres disciplines pieds-poings (principalement au kick-boxing). Hélas, il ne put relever ce défi. Il reste cependant une des figures les plus marquantes et les plus attachantes de la boxe française et du kick-boxing.

Boxeur très esthétique, Jean-Claude Félicie a eu du mal à obtenir la reconnaissance médiatique qu’il méritait.

Très attaché à la ville de Bobigny (Seine-Saint-Denis, France), Khaled a beaucoup boxé en Thaïlande et à l’étranger. Il fait partie de ceux qui ont compris à quel point la boxe pieds-poings pouvait répondre à l’attente des jeunes des banlieues.

L’un des plus grands et des plus polyvalents champions de boxe pieds-poings. Il a touché avec brio à toutes les disciplines pieds-poings, y compris la boxe française. Il fit un bond au Top 50 du kick-boxing en mettant K.-O. un Roufus alourdi par la musculation. Il a fait partie des valeurs sûres du grand tournoi japonais de boxe thaïlandaise, le K-1.

Décédé brutalement d’une leucémie foudroyante le 24 août 2000 à l’âge de 36 ans, Andy Hug était une des figures marquantes du K-1, le grand circuit professionnel Japonais des poids lourds du Muay Thaï. Après une brillante carrière en Karaté Kyokunshinkaï puis en Seïdo, où il conquit des titres internationaux, il se tourna vers le kick-boxing et le muay thaï en 1993. Véritable coqueluche des Japonais (et de ses compatriotes suisses) on l’a malheureusement peu vu en France.

Sportif attachant, Jaïd est un cas en boxe pieds-poings. Ses incontestables qualités sportives n’ont pas été desservies par un goût immodéré pour le spectacle, la plaisanterie et parfois même la clownerie. Aujourd’hui, sa fantaisie manque et les rings sont devenus trop sérieux.

Nancy débute par la boxe française-savate le karaté puis devient la première française championne du monde boxe thaï, en 1992. Elle effectue ensuite un parcours sans faute au sommet. Après avoir tout gagné, cette grande dame de la BF cherche de nouveaux défis... et des adversaires ! Elle est professeur et ceinture noire de Karaté, également professeur diplômé d’Etat du 2ème degré de BFS.

Certainement le plus grand technicien de boxe thaïlandaise. Il en avait totalement intégré l’esprit et était l’un des rares occidentaux à boxer comme un Thaïlandais. Il s’est retiré de la compétition en 1996. Il s’occupe d’accueil social à la RATP et organise régulièrement des galas.

Surnommé "Aziz Casse-tout" pour ses K.O. réputés, il a fait très fort dans les années 96-97. Sa carrière, malheureusement, n’a pas connu la suite qu’elle méritait. L’adversaire qui l’a le plus impressioné est Aboulou Sundae (champion du monde WKA moins de 95 kg) qui mesurait 2m02 tandis qu’Aziz ne mesure que (!) 1m86.

Jérôme Le Banner est un des rares poids lourds en boxe thaï. Ce qui lui a valu de participer régulièrement au K-1, la grande compétition japonaise réservée aux poids lourds. Il s’est fait connaître sur la scène internationale en mettant K.-O. Ernesto Hoost au Japon en 1996. Il est aujourd’hui sous contrat avec Don King et mène une carrière de boxe anglaise sans pour autant abandonner la boxe thaïlandaise. Après avoir renoncé au K-1 quelque temps, il a fait en 2000 un retour en force dans le tournoi japonais.

Sportif constant, Imed Mathlouthi a dominé sa catégorie pendant plus de 10 ans. Insensible aux modes, il est resté fidèle à sa discipline d’origine, le full-contact. Il a vécu dans son enfance à Coulommiers, a participé aux opérations Grands Frères de Khalid El Quandili et entretient des liens très étroits avec le sport pieds-poings tunisien.

C’est une des grandes valeurs de la boxe française, le digne successeur de Chouaref. Doué d’un punch redoutable, Franck Mezaache est le fils de l’entraîneur bien connu, Sot Mezaache, qui possède à Clichy-la-Garenne (Région parisienne) une petite fabrique de champions...

Comme beaucoup de jeunes champions français, Stéphane Nikiéma est sous le charme de la culture thaïlandaise. La pratique du muay thaï est chez lui une approche spirituelle de la vie. Sa "longévité" sur les rings est exemplaire.

Fabrice Payen a vécu en Thaïlande où il enflammait régulièrement le Radjadamnoern Stadium. Il fut le premier occidental classé en Thaïlande numéro 3 en 1989. Il a battu Dida Diafat, Jo Prestia. Il fut 4 fois champion d’Europe, notamment face à Dida Diafat et une fois champion du monde. 200 combats, 173 victoires, 7 défaites, 20 nuls.

Revenu en France en 1997, il s’est installé à Evreux. Il fait partie des champions occidentaux de muay thaï dont le style s’identifie à celui des Thaïlandais.

Grand technicien, François Pennachio a touché à la plupart des boxes pieds-poings : la boxe française, le kick et même la thaï. Il a décidé de s’arrêter à la fin 98 hanté par l’idée du combat de trop... De tous les champions de boxe française, il est celui qui a le mieux réussi en kick-boxing.

Pompier de profession et père de deux enfants, Eric Perros veut dignement représenter la Bretagne dans le concert pieds-poings. Il a réalisé l’exploit de décrocher un premier titre mondial à l’âge de 34 ans et n’entend pas s’arrêter là...

Ce pionnier de la boxe thaïlandaise en France s’est aujourd’hui rangé des rings et se consacre à une carrière de comédien. On l’a vu notamment dans "La vie rêvée des anges" d’Erick Zonca. Son rêve est qu’on oublie son dernier combat contre Dany Bill, qu’il a perdu et qu’il n’aurait sans doute jamais dû accepter. Il préfère qu’on se souvienne de ses rencontres contre Somsong ou Uboon ou encore Dekker. Ses combats ont toujours été très durs. De sa vie, il n’a jamais rencontré de chèvre...!

Surnommé "The Jet", Roufus est à coup sûr l’un des très grands champions du full-contact mondial. Il a eu son heure de gloire au début des années 90. Souhaitant entreprendre une carrière en boxe anglaise, il s’est alourdi et a perdu en tonicité. A la suite du K.-O. que lui a infligé Hoost, sa carrière est devenue plus incertaine.. Il a fait un détour par la boxe anglaise avant de revenir en full dans l’espoir de prendre sa revanche sur Hoost. Son pantalon aux couleurs du drapeau américain était très célèbre.

Combattant prometteur, le Normand Nabil SABRI a créé la surprise en battant à Caen le 16 mai 1998 le champion du monde de boxe thaïlandaise Aurélien Duarté.

Le "Gaucher d’Argenteuil" a participé à la finale du tournoi des 50.000 dollars face au Thaïlandais Saïmaï en 1997. Il a été le premier européen à conquérir une ceinture au Lumpini Stadium en mai 1999. Habile et discret, Morad Sari fait partie des grands champions de la boxe thaïlandaise française.